La demande formulée aux étudiants était de réaliser, à l’aide de modèles fournis, une série de trois planches avec des techniques de représentation différentes : aplats, contours et pointillés. Cet exercice proposé par Frédéric Limonet dans la matière de «Dessins du projet», cherche à créer un inventaire de silhouettes humaines. L’utilité principale de ce stock d’images est de disposer d’un vocabulaire adapté pour donner l’échelle dans la conception et la représentation de projets. La matière, le graphisme et la plasticité de ces silhouettes les conduit un peu plus loin que le simple rapport d’échelle : elles animent le projet, le dynamisent et donnent la tonalité de sa conception globale selon la façon dont elles sont utilisées. Elles ont vocation à singulariser le projet dans lequel elles sont mobilisées, ceci à plusieurs égards, mais surtout par le fait qu’elles sont entièrement faites à la main. A la base de ce travail, ce n’est pas une vieille nostalgie pour la sobriété des dessins dans les rendus de projets, mais bien un retour sur une matière actuellement un peu oubliée dans ce contexte. Cette matière est intimement liée à l’expérimentation graphique et plastique du dessin de représentation dont les déclinaisons peuvent être à la fois infinies et inattendues.