Dans ce projet en expression plastique réalisé avec des étudiants de la section de mise à niveau, il est question de dialogue à plusieurs égards et sous différentes formes. Tout d’abord, on part du principe que le rapprochement d’éléments permet, de façon naturelle, une mise en relation entre les éléments mobilisés. Ce premier dialogue entre ces éléments rapprochés, peur donner naissance à des rapports de tension ou d’harmonie selon les valeurs investies dans le travail. Un deuxième moment de dialogue s’établit ensuite lorsque une forme « parasite » vient occuper un espace créé préalablement ; dans ce cas-là, le type de rapport qui apparaît peut être d’envahissement, de saturation, de remplissage, de recouvrement, d’occupation, etc. Finalement un troisième dialogue a lieu à partir de la logique de travail ; dans le cas qui nous occupe, un étudiant a proposé une maquette élaborée à base de carton plume, avec une organisation de l’espace déterminée ; ensuite, cette maquette de départ est attribuée à un autre étudiant, pour qu’il intervienne avec une réponse à la structure de départ, cette réponse est réalisée à base de petits morceaux de bois. Cet exercice renvoie en référence au travail de l’artiste japonnais Tadashi Kawamata, quant il déploie des structures en bois dans toute sorte d’espaces. Ce qui reste à signaler dans cet enchaînement de dialogues, est qu’ici nous avons essayé d’évacuer toute tentative de formes d’interprétation anecdotique pour que ce soit la matière, le volume et les formes qui soient au centre de ces dialogues.