Concevoir une mise en scène du texte in-situ, une manière de s’interroger sur la notion de textualité, des liens entre texte et image, de la manière dont un texte fait voir, ouvre la vision, inscrit dans un espace. Ce que l’on peut nommer «dispositif textuel» fera sens par la forme des lettres, leurs matières et découpes, les mots choisis dont le sens se verra magnifié par leur perception formelle, leur poésie, leur métamorphose picturale.
Tenter de comprendre comment le contenu d’un texte peut être en lien avec l’espace qui le reçoit, et qui l’anime.
Tel est la thématique de ce workshop d’une semaine par les étudiants de 1ère année Design & Arts, de 2èmes années Bachelor Design d’Espace et Design Graphique, piloté par Lydia Solana, Emmélie Adilon et Pierre-François Raine.
Extraire des phrases du livre « Espèces d’espaces » de Georges Pérec, « J’habite ma feuille de papier, je l’investis, je la parcours. Je suscite des blancs, des espaces » « Il faut des évènements extrêmement graves pour que l’on consente à bouger » « Un jeu de mots, un jet de mots, un jeu de lettres, ou ce qu’on appelle plus communément une idée » « L’espace devient question » « Les frontières sont des limites » « Rien ne nous frappe, nous ne savons pas voir » « Passer une frontière est toujours quelque chose d’un peu émouvant. Une limite imaginaire » « À l’inverse des immeubles qui appartiennent presque toujours à quelqu’un, les rues n’appartiennent en principe à personne » « L’espace d’un instant » « Le temps qui passe dépose des résidus qui s’empile ».
Du lundi au vendredi, recherches, expérimentations et finalisations puis vendredi après-midi présentations par les étudiants de leurs réalisations.