Comme partie d’un long travail qui prend la forêt comme élément phare de réflexion et de production plastique, nous présentons aujourd’hui une série d’images photographiques correspondant à la première phase de recherche et de documentation. Muni chacun d’un appareil photo, nous sommes partis au Fort du Bruissin pour que les étudiants puissent plonger dans le contexte de la forêt et développer ce travail. Les consignes qui ont guidé cette exploration étaient de dégager les propriétés plastiques et graphiques que cet environnement extrêmement riche et connoté peut proposer. Pour y parvenir nous avons suggéré aux étudiants de se débarrasser de toute trace humaine ou indice culturel, mais également de toute image consensuelle et trop attendue. En évitant ainsi le cliché de la carte postale et autres images d’Épinal, qui orientent et réduisent la perception de la forêt à une imagerie plate et trop narrative, les étudiants ont su dégager des compositions qui parlent de densité, de couleur, de lumière et du cycle de création et destruction propre à la nature. Ces images interrogent avec pertinence la dimension plastique de la forêt et certaines d’entre elles rappellent la fameuse série « Paradise » du photographe allemand Thomas Struth.