Après avoir vu la pièce de théâtre « Faire l’amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l’énergie » produite par le Théâtre Les Ateliers, (texte de Fabrice Melquiot dans une mise en scène de Gilles Chavassieux et la rencontre avec l’équipe artistique), les étudiants de 1ère année Communication Visuelle étaient invités à la création de l’affiche de ce spectacle. Comme le précise Gilles Chavassieux nous assistons à un huis clos théâtral. Le vide paradoxal d’un appartement meublé : trois hommes, trois générations, trois policiers, trois exclus, provisoires ou définitifs, partagent ce huis clos. Les tests subis, les épreuves rencontrées dans l’exercice de leur métier se répercutent ici et se retrouvent amplifiés. Ces trois-là, abandonnés de toute vie affective, en manque absolu de reconnaissance, surtout professionnelle, ces trois-là se veulent, se doivent d’être forts. Dans cette pièce au titre désarmant « Faire l’amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l’énergie » (citation de Mao Tsé-toung) nous voyons un portrait objectif d’un milieu qui vit en vase clos, entre certitudes et désillusions, qui finalement attend que cela se passe en jeux de rôles et humiliations. Le travail de conception de chaque étudiant devait être une réflexion sur les enjeux de communication de cette affiche avec des informations textuelles (en particulier la difficulté due à la longueur du titre), la création d’un visuel avec la mise en place d’une cohérence graphique. La diversité des recherches et des propositions pour définir des intentions claires et pertinentes au regard des objectifs de communication définis par chaque étudiant devait être l’un des premiers objectifs. Les expérimentations graphiques et plastiques servirent à gagner en rigueur dans le travail de création et de réalisation. La lisibilité de l’ensemble des informations par une réflexion sur le visuel, sur les choix et tailles typographiques, par une unité graphique afin d’interpeller le spectateur, permet une efficacité visuelle. (J-LR)