Quelques possibilités autour de la ligne selon Sol LeWitt

Les recherches menées en préparation du workshop sur la ligne que l’on a organisée précédemment à Presqu’île (Cf. le billet « Trait /parcours : ligne de conduite » du 12.04.11) sont des supports visuels à part entière, et c’est dans ce sens que nous les présentons aujourd’hui. Ces propositions ont été réalisées suivant des consignes d’installation données par l’artiste Sol LeWitt (figure centrale de l’art minimaliste et conceptuel) pour investir un mur au Musée Guggenheim de New York à l’occasion d’une exposition internationale en 1971 : « Traits ni courts ni rectilignes se croisant, se touchant au hasard, utilisant quatre couleurs : noir, jaune, rouge et bleu uniformément dispersées avec le maximum de densité couvrant l’entière surface du mur ». A partir de ces indications, les étudiants ont réalisé des interprétations libres qui révèlent différents partis pris pour aborder non seulement la question de la ligne, – définie par ailleurs par Armin Hoffman, un des pères du design graphique fondamental, comme la manifestation du point en mouvement – mais encore la question de la densité, de la composition, et d’une certaine autonomie de la surface visuelle lorsqu’elle est envisagée comme un support esthétique à part entière.