Il est des stratégies pédagogiques que l’on considère définitives parce que incontestées et d’autres que l’on découvre agréablement surpris par leurs potentialités de production. Le chemin qui mène du mot à la création d’un prototype de maquette n’est pas le plus évident, cependant quand les résultats sont inconnus, il deviennent presque un défi ; il faut aller à leur rencontre pour savoir à quoi ils ressemblent. Les étudiants de 1ère année de la section de design d’espace ont mis en place, sous la tutelle des leurs enseignants, une nouvelle forme d’envisager la création d’espaces. Le questionnement des concepts, leur transposition en formes graphiques et plastiques, ont donné comme résultat des objets totalement inattendus, auxquels il reste à attacher un usage spécifique. Les images que nous présentons aujourd’hui sont une vision topoanalytique des prototypes de volumes architecturaux dont le pouvoir évocateur propose, de façon naturelle, une grande variété d’usages. La prise de vue photographique plonge littéralement le spectateur à l’intérieur de la structure et fournit ainsi une expérience sur la structure, le volume et l’espace ; une expérience du dehors et du dedans. Ces prototypes de maquettes permettent d’imaginer une spatialisation de la structure qui décide du dehors et du dedans : nous sommes face à une spatialisation de la perception. Le rendu final, du fait qu’il est question de modèle réduit, et à ce titre, foyer potentiel des formes de vie, nous amène à remarquer que l’ensemble ne maque pas de poésie…