« L’air du soupçon ou l’espace du possible » workshop en première année

C’est avec enthousiasme que nous présentons le rendu du travail du dernier workshop que nous avons organisé avec les classes de première année de la section de design d’espace et de design graphique. La simplicité apparente des images est proportionnelle à la difficulté de leur réalisation si l’on tient compte des étapes du travail. En effet, ce workshop porte sur un regard esthétisant sur l’environnement architectural du quartier de Vaise –où notre établissement se trouve–  qui a nécessité d’un premier moment d’exploration photographique. Ces premières prises de vue devraient rendre compte de l’état de lieu de l’architecture du quartier avec son héritage industriel et ses différentes évolutions actuelles. Un deuxième moment fut la construction d’une maquette de dimensions relativement petites destiné à être prise en photo pour le rendu final. Ce dernier travail de prise de vue fut non moins complexe car il a fallu mobiliser des éclairages ciblés, des points de vue sur la maquette et une infinité de tests pour trouver la bonne image avec exigence dans la gestion des détails de l’image finale qui devrait être le plus proche des intentions envisagées par chaque projet. Ce travail a été accompagné par deux plasticiennes chargées des cours d’expression plastique de chaque section ainsi que par l’enseignant qui prend en charge les cours de sémiologie. Thomas Demand, Hubert Renard, Andreas Gursky, David Levinthal, entre autres figurent parmi les artistes donnés en référence dans l’introduction et lancement de ce projet. Dans ce va et vient entre le réel et le simulacre de la maquette pour produire une photographie d’un réalisme poussé, dans ce travail où la réalité est une matière première que le photographe manipule à sa guise pour la plier à sa vision, chaque projet a révélé des problématiques assez différentes qu’il a fallu traiter différemment. Les rendus comportent des intentions utopiques, politiques, abstraites, mais ils sont tous l’objet d’un regard profondément esthétisant qui interroge les frontières du réel, du simulacre et du possible.