«RIEN SANS RIEN !» c’est un workshop de cinq jours. Les étudiants arrivent le lundi matin dans une salle totalement vide, avec seulement un coussin pour s’assoir au sol et passer la matinée à visionner des références, des liens (Alexander Mc Queen, Vivaldi …). On parle d’énergie, d’urgence, de lutte, de création, de soi, des autres. Puis le projet commence. Comment mettre les étudiants face à eux même, face à leurs projets, leurs envies, leurs propos, leurs questionnements, leurs certitudes, leurs erreurs. Comment les mettre dans la situation où eux seuls construiront et se construiront. La salle est vide le lundi matin. Peu à peu, discussions après discussions, essais après essais, l’espace se remplit, se définit, se construit, se déconstruit, se brouille, s’organise. Cet espace commence à nous parler. Chacun définit un propos, seul et en groupe. Les projets naissent, se définissent, se redéfinissent, se précisent, se fabriquent. Peu de moyen, c’est un postulat de départ important, faire avec ce que l’on a, ce que l’on trouve, ce que l’on veut, ce dont à besoin. Faire, penser, faire, refaire, penser, faire. Workshop difficile, intense, énergique, épuisant et joyeux. Du «rien» on passe au bruit, au mouvement, à l’image, au son, les propos sont là, le «rien» fait place à neuf propositions généreuses, simples et très complexes, comme les étudiants. Du bois, de la vidéo, du son, des matières, des signes, de la photographie, des manipulations, bref, du sens. Neuf propositions qui nous parlent et attendent des réponses, neuf signaux. À suivre. Vincent Delpeux artiste invité.