Le deuxième volet du travail en expression plastique autour du sujet de la forêt que nous avons réalisé dans la section de design graphique est une production dessinée. Après une première partie d’exploration et documentation visuelle dont le médium a été la photographie (présenté dans ce même espace), c’est le dessin qui prend la suite. Deux particularités sont à signaler : les dessins sont réalisés sur papier calque et les éléments de la composition d’ensemble sont placés sur différents feuilles, lesquelles une fois superposées, donnent l’effet de profondeur par accumulation. Le premier plan et l’arrière plan sont reliés par les différentes feuilles de papier calque, dans un procédé qui estompe les éléments au fur et à mesure qu’ils sont relégués à l’arrière plan. Il arrive ainsi que certains dessins soient lisibles selon différentes dispositions dans l’ordre de feuilles : le changement dans l’ordre de feuilles implique une nouvelle configuration dans le dessin. Par ailleurs, les gestes graphiques qui rendent compte des éléments dans la composition sont souvent très différents. L’intérêt de ces dessins est qu’ils sont débarrassés de toute dimension anecdotique au profit d’une diversité de gestes graphiques qui, liés les uns aux autres, construisent une idée de la forêt qui reste énigmatique, en dehors de toute dimension temporaire, mais qui supporte en même temps une pluralité de lectures.